jeudi 27 février 2014

Joyeux anniversaire !




Souvenez-vous, j’étais terrorisée à l’idée de fêter mes 30 ans. Tellement, qu’un soir de déprime, j’ai écrit, j’ai publié et ce blog est né. Je ne pensais pas qu’accoucher était si simple, si ludique et si décomplexant. Je ne pensais pas que ce qui m’attendait allait dépasser le degré d’angoisse qui pesait sur mes épaules. 

Pour la première fois, j’ai eu hâte de souffler une bougie. Celle de mon travail, de mon rendez-vous avec vous, celle de mon épanouissement. Ce blog m’a permis de faire de belles rencontres, de réaliser de jolis projets. Je pense notamment à Anne Guilbot, Romuald Goudeau, AurélienGermain. Je pense aussi à toutes ces personnes qui s’arrêtent de temps à autre sur mon blog, pour partager et sourire peut-être. 

Je suis fière d’avoir 30 ans parce que grâce à cette poignée d’années, j’ai appris à faire ce que j’aime : écrire, rire, faire rire, m’ouvrir, dédramatiser, gueuler, aimer, échanger et collaborer.  

Je ne me suis jamais sentie aussi libre qu’aujourd’hui, tout simplement parce que j’ai pris toutes mes angoisses à bras-le-corps pour construire quelque chose de nouveau, de sensible. Je crois que cela s’appelle la création. Ne rigolez pas trop vite, je suis presque sérieuse, même si j’utilise de grands mots galvaudés qui ressemblent à des phrases que l’on retrouve dans la rubrique psy de comptoir des magazines ! 

Par le biais de ce premier anniversaire, j’ai envie de vous soumettre cette idée : quand parfois les épreuves vous percutent comme une bagnole percute un arbre, que vous vous sentez perdu au milieu d’un océan qui vous écrase par ses lourdes vagues, ne sous-estimez votre potentiel créatif. Utilisez-le pour en dégager quelque chose de beau. Créez, innovez, parlez, impliquez-vous. Quel que soit le canal que vous utilisez, laissez exprimer ce qui fait de vous une personne unique et sensible. 

Bah dis donc ! Avec tout ça, y a plus qu’à sortir les violons, les pots de miel et les mouchoirs ! 

2 secondes, je n’ai pas encore fini. Il me reste encore une couche de miel à étaler. J’ai toujours rêvé de recevoir un oscar et de pleurer devant un pupitre. Je n'aurai jamais d'oscar ni même de pupitre,  alors je me lance quand même, façon tragédie grecque.

Merci à vous lecteurs chéris de me suivre tout au long de mes aventures fictives et rocambolesques.

Merci aux personnes qui ont cru en moi et en mon envie d’apporter un peu de légèreté dans ce monde Chucknorisé.

Merci à mes amis pour leurs encouragements sans limite et leur manque d’objectivité : « Mais si j’te jure, t’es géniale » ! … J’vous kiffe.

Merci à toi Joris. A tes côtés je me sens plus grande, plus forte, plus heureuse. Je me sens moi tout simplement.

Et merci à vous deux : papa, maman, parce que lorsque vous me regardez, je ne vois que de la fierté dans vos yeux et l’image que vous renvoyez de moi est aussi belle et grande que l’amour que j’ai pour vous.

Voilà, maintenant on peut sortir les mouchoirs et souffler les bougies ! 

jeudi 20 février 2014

Laissez-moi, j’vais crever




Y a des matins où tu sens que ton corps a décidé de rester au pieu. Ton nez fait la grève de la respiration. Tes tempes sont parties à leur cours de zumba battant le tempo d’une salsa brésilienne. 

Bruce Willis a la crève

Un instant, tu crois au pouvoir de ton mental : « oui, ma cervelle sera capable d’aller bosser avec ses petites jambes musclées ». Grosse erreur. Avec toute la volonté d’un Bruce Willis coincé dans un ascenseur piégé, tu tentes de sortir un pied en dehors du lit. Ta tentative ressemble davantage à celle d’une otarie en plein blizzard plutôt qu’à celle d’un mec chauve en Marcel crade. Tu paniques. « Maman, j’suis paralysée. J’ai chaud, j’ai froid. J’vais mourriiiiiiiiiir ». Bon, en gros, t’es malade, tu vas crever !

Fallait t’en douter, à sortir toute gorge déployée, parce-que-tu-comprends-un-perfecto-ça-se-porte-ouvert, c’était la crève assurée. Sauf qu’être malade en société, c’est quand même mieux que malade tout seul chez soi comme un siamois sans son siamois. 

Tu regrettes le temps où adolescente ta mère te montait dans ta chambre un bouillon de poule. Là, pas de soupe, pas de maman.  Pour chopper un verre d’eau, il te faudrait les dons de ma sorcière bien-aimée. Tu tentes de bouger ton nez. Rien ! Tu vas crever, on a dit !

C’est grave docteur ?

Tu fonces dans tes placards à la recherche DU médicament miracle. Le seul miracle, c’est une boîte d’antidouleurs non périmée qui etraîne. Tout le reste date du siècle dernier. Tu as presque envie de garder la boîte de Doliprane qui date de 1995, tellement elle est collector. Mais bon, ce n’est pas du paracétamol rance qui t’aidera dans ta guérison.  

Ton nez bat la chamade, tes yeux pleurent, tu le sens, c’est la fin. Dans un geste de dernier recours, tu choppes ton téléphone. « Allo docteur » ! Pendant 15 minutes, tu éructes tes doléances. Silence. Il racle sa gorge, tu crains le cancer de la morve. Il annonce : « oui, bon bah vous avez un rhume » mais au fond il pense très fort : « Oui bon bah ma grande, t’es qu’une chochotte, arrête de bloquer ma ligne avec ton nez bouché et va te coucher ». 

Putain de crève !

dimanche 16 février 2014

La femme parfaite existe (mais on lui collerait bien des tartes)



Brushing impeccable, silhouette svelte et musclée, dents d’un éclat à rendre aveugle un surfeur californien. Oui, on rêve toutes d’être cette meuf parfaite, sauf qu’en général, cette nana c’est ta copine ou ta collègue de bureau, mais pas la chevelue que tu es. Et ça, ça le don de t’agacer comme le bruit d’un marteau-piqueur de bon matin.

Parce qu’elle le vaut bien
Ce genre de gonzesse cumule les bons points. Déjà, elle est belle. Mais pas belle comme les actrices de cinéma. Non, elle a un truc en plus, une aura. Quand elle entre dans un bureau ou un supermarché, tu as l’impression que ses cheveux planent comme dans les pubs de shampoing. Tu peux être tranquille en moins de deux minutes les gens tombent amoureux d’elle. Pourquoi ? Parce qu’elle est sublime mais pas que ! Elle est douce, gentille et attentionnée. En gros, c’est une pétasse !
Toi tu es jalouse, de mauvaise foi, tu crames souvent tes cupcakes a la sortie du four. Elle, que nenni ! Elle est tolérante et distribue des macarons maison meilleurs que Ladurée aux enfants démunis. J’te jure, la meuf c’est Karembeu en mieux ! Des jambes de ouf, un visage même pas refait, une humanité à toute épreuve et l’intelligence d’Einstein.


Elle gère varicelle et galipettes
C’est le genre de nana qui te flanque la pression à mort ! Pendant que toi tu crises de bon matin :  « Mathias, je ne le répèterais pas 15 fois, enfile tes chaussettes on va être en retard à l’école », que tu pars au boulot avec le doudou de la p’tite sortant de la poche de ton jean et que le soir tu es tellement crevée que tu te couches avec les fringues de la journée ; eh bah l’autre, la miss parfaite, elle gère en même temps : la varicelle de sa fille, les poux de son fils, le dossier super urgent de patron chéri, les galipettes avec mamour le soir et le repas du dimanche avec beau-papa et belle maman. Putain, mais comment  fait-elle ? Elle est bionique ou quoi ?

Il y a forcément une explication à tout cela. Un jour,  des  martiens l’ont kidnappée et l’ont programmée pour survivre en cas de fin du monde ou d’attaque de zombies. Impossible donc de rivaliser.

En revanche, une chose est sûre, toi tu as beau être impatiente et imparfaite, tes boulettes font marrer tout le monde, tu cries fort mais tu as le cœur comme de la guimauve et tes petites bouées ventrales font kiffer tes enfants qui s’accrochent à elles pour se rassurer. Tu ne peux pas rivaliser, certes, mais tes défauts sont comme les reliefs d’un beau paysage. Mieux vaut ça qu’une ligne toute droite, blonde et « brushinguée ».

jeudi 13 février 2014

Saint Valentin : je t’aime un peu, beaucoup, pas du tout






Oh purée, c’est bientôt la Saint-Valentin ! Autant, le nouvel an chinois, tout le monde s’en fout comme de l’an du cheval. Autant la Saint-Valentin, avec ses vitrines roses poudrées, ses boas aguicheurs et ses sous-vêtements parfumés, elle ne laisse personne insensible.


Version célibataire dure à cuire
Célibataire, la Saint-Valentin te rendra chafouin. C’est simple, les couples d’amoureux, toutes langues sorties, te fileront la gerbe. Trop de rose, trop de poudrage, trop de dentelle pour ton petit cœur meurtri d’être seule, seule comme un rat mort, c’est important de l’ajouter. Parce que oui !  Le jour de la Saint Valentin, tu es extrême dans tes propos : « JAMAIS je ne retournerai en couple, tu m’entends ! JAMAIS. Et puis, je me sens tellement LIBRE maintenant » ! Tu parles ! Tu n’as jamais été aussi libre de chialer toutes les larmes de ton corps, oui ! La vérité c’est que le soir avant de t’endormir tu penses à ce mec que tu as rencontré dans ton cours de dessin. Quand une copine te fait remarquer ce bellâtre au fusain, tu feins l’indifférence : « Ecoute Rebecca, je te l’ai dit, je n’ai pas envie d’avoir un homme dans ma vie ». Baratin ! 

Version amoureuse niaise
Si toutefois tu es en couple, tu minauderas que la Saint-Valentin c’est commercial et qu’il n’a pas besoin de t’offrir quelque chose. En revanche, s’il ne t’emmène pas en week-end romantique tu bouderas jusqu’à ce que les 2be3 se reforment (tu risques donc de bouder longtemps).
Lui se creusera la tête. « Elle m’a dit qu’elle ne voulait rien…Cool » ! Puis (tout de même) éclair de génie. «  Non, ça sent le plan foireux. Elle risque de faire la gueule. Je vais chopper une promo sur Groupon, elle n’y verra que du feu »!Et ça fonctionne.  Le jour J, tu publieras impudiquement toutes les photos de ton escapade sur Facebook, juste pour faire bisquer ta copine de dessin…

ArticlepubliéSobusygirls

mercredi 5 février 2014

La quiche de la glisse




Des fois, ton enthousiasme te dépasse.  Tu t’enflammes, tu t’emportes. On te propose :  « Tu veux faire une rando ? » « ouiiiiiii ! ».  Rappelons que tu n’as de randonneuse que la polaire décathlon. Alors, lorsqu’un jour un prétendant fort sympathique te demande d’aller glisser le soulier sur la patinoire, c’est tout naturellement que tu exclames dans un souffle béat : « Mais, oui bien sûr » ! 

Souvenir québécois
La patinoire, c’est si romantique ! Quelle merveilleuse idée a-t-il eu. Tu es conquise, le cœur prêt à chanter la carioca en version jazz. Problème à l’horizon, tu n’as jamais mis les pieds sur une étendue de glaçon ; ou alors vite fait, lors d’un voyage au Québec, mais tu avais bu (peu habituée aux boissons locales). Tu ne te souviens que d’un énorme bonhomme de neige, aussi appelé  bonhomme carnaval  qui t’avait hissé non sans difficulté hors de la piste, pour te laisser tranquillement cuver ta liqueur de Caribou (oui, oui, ça existe) !

Le début des emmerdes
Pour l’heure, ce qui t’inquiète c’est l’habillement. Faut-il se la jouer Surya Bonaly avec une mini robe à volant eighties? Ou doit-on davantage miser sur une tenue hivernale chaude et coquette ? Tu choisis la discrétion.

A vrai dire, tu as bien fait. Après avoir loué tes patins, vient le temps où tu dois marcher. D’un coup, tu comprends mieux la solitude des mannequins qui se cassent la figure sur les podiums. Attends de voir ce que ça donne sur la patinoire !

Lorsque tu poses ta lame sur la glace, ton courage t’abandonne préférant aller boire du vin chaud avec ses potes dignité et élégance. Pendant ce temps, tu galères, accrochée à la rambarde comme une moule à son rocher. Ton bellâtre, lui virevolte au milieu de la piste.  Toi tu te ramasses comme un moustique sur une vitre. Le romantisme a donc quelques frontières : le manque de coordination et les glaçons.