lundi 25 novembre 2013

premier rencard : Ne te casse pas trop tard !





On l’a tous vécu un jour. Ce moment où tu glousses comme une pré-pubère idiote, l’œil brillant : ce moment où avec une attitude empotée tu échanges ton numéro de téléphone avec l’HOMME.
A n’importe quel âge, dans ce type de situation tu es toujours aussi godiche : « va-t-il m’appeler» ?

Le lendemain, un SMS d’invitation t’attend sur ton portable. Tu acceptes avec une retenue extérieure qui traduit une salsa intérieure. « Il m’a appelé, il m’a appelé !» chante ton cœur flatté. Le plus dur reste à venir :  LA question cruciale que l’on se pose toutes (oui, oui toutes ) :  « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir porter ? ». Au même moment, une copine t’appelle : « alors tu vas mettre quoi ? » la mauvaise foi féminine entre en jeu « Tu sais, il doit m’apprécier pour ce que je suis, pas pour ce que je porte ». Bullshit ! Le combinée d’une main, tu tentes de l’autre d’enfiler la petite robe que tu portais pour tes 20 ans. Depuis, tu as arrêté le sport, la clope et les régimes. On dirait Hulk en tutu. 

H-1, tu fais ta fière

 « Je suis zen. Ce premier rencard ne peut pas être pire qu’un entretien d’embauche avec Anna Wintour ». Détrompe-toi meuf. Quand l’HOMME arrive enfin, c’est la surprise. Pourtant, il y a quelques jours, dans ce bar sombre, ton œil « mojitoté »  lui avait trouvé un faux air de Laurent Delahousse. Aujourd’hui, en pleine lumière et l’esprit désembué de toute substance ambrée, la ressemblance avec le présentateur s’arrête à ses lunettes. Son QI aussi. Tu trinques le sourire forcé (mais poli) tout en écoutant ses longues tirades passionnées sur le modélisme d’avion. Pour t’enfuir tu tentes le tout pour le tout (adieu glamour) « Désolée, j’ai une gastro ». 

Moralité jeune fille, quand il fait nuit, que le mojito danse en toi sa douce mélodie, oublis ton numéro et file au dodo.

lundi 18 novembre 2013

Oui aux housses de couette dans Koh Lanta




Dans la vie,  y a des trucs vraiment super chiants : faire tomber sa tartine du mauvais côté, récurer les joints de sa salle de bain, la réunion de boulot qui commence à 17h30 et … enfiler une housse de couette.

10 minutes de préparation psychologique  
 
Les draps, on le savait déjà, à faire sécher quand tu n’as ni jardin, ni soleil, ni sèche-linge ça demande la hardiesse de Mac Gyver.  La housse de couette, c’est pareil. Tu ne sais jamais comment la suspendre, elle finit soit sur le dessus d’une porte pendante de chaque côté du panneau de bois, soit sur un tancarville énorme, surmonté de 15 dictionnaires.

2 heures d’installation

Quand mademoiselle a fini de sécher,  il faut l’enfiler dans sa couette.  Étrangement à ce moment précis, s’occuper de la sailli d’un étalon en rut semble beaucoup plus simple.
Chacun à sa technique (pour la housse, pas pour l’étalon): Certains tentent de chopper les deux coins de la couette d’un pouce et de l’autre ils y font glisser le tissu. Problème : il faut avoir des bras télescopiques. 

D’autres étalent la housse sur le lit, puis entrent dedans. 

Dans leur Quechua improvisée, ils s’énervent, font  une boule de l’édredon, se perdent dans les méandres du textile. Parfois, ne retrouvent plus la sortie, étouffent,  l’horreur absolue.

A mon avis, Koh Lanta doit chopper le filon ! L’émission plairait beaucoup plus à la ménagère de moins de 50 ans le jour où elle aura une épreuve « posage de housse de couette en moins de 3 minutes » … et ma sentence est irrévocable.

lundi 11 novembre 2013

Une meuf, une bagnole, des emmerdes



Si t’es une fille, globalement t’es née avec un package préétabli : une passion dévorante pour les chaussures, un sens de la mauvaise foi hyper développé, un amour inconditionnel pour les gif animés de chatons mignons. Tu sais mettre du vernis à ongles tout en jouant au poker, tu peux parler des heures au téléphone en faisant ton ménage, ton repassage et en suivant 6 épisodes de Dexter.

Pourtant, ta mère t’a préparée au pire : les règles, la première rupture, les collants qui filent, mais assurer face à une panne de bagnole, elle a oublié de te filer le manuel.  

Généralement, ça t’arrive quand tu pars à un entretien d’embauche. Tu roules tranquille, t’époumonant sur une chanson de Céline Dion.

Brusquement ta bagnole décide de hoqueter, de cracher une fumée blanche.  « Bon, on fait quoi » ? Ton moi-intérieur te conseille de te garer. Tes jambes tremblent. «  Mais pourquoi ça n’arrive qu’à moi ce genre de truc ! » Parce que oui !  Quand t’es dans la merde, tu crois toujours être l’unique personne à qui ça arrive. Si on remonte au moyen-âge, des roues de chariotes qui lâchent ça devait arriver aussi.

Les réflexes à la con
1er réflexe : tu chiales ! «  Non, non  et non. Pas maintenant. Pas ici » !

2ème réflexe : Tu choppes ton téléphone et tu appelles ton père. On ne sait jamais par télépathie il peut potentiellement redémarrer ta caisse.  Sauf que sur cette route pourrie tu ne captes pas.

3ème réflexe : Tu dégrafes un bouton de chemisier, tu ébouriffes tes cheveux espérant que les (rares) automobilistes soient sensibles à ton charme.


Finalement, après 3h d’attente, un vieux routier arrive enfin. Et là tu pries très fort : « S’il vous plait petit Jésus, faites que le monsieur ne s’appelle ni Jack l’éventreur, ni Emilie-Louis » !

jeudi 7 novembre 2013

De la joie à la page blanche, il n’y a qu’un pas.




C’est le début de la gloire, les gars ! Pourquoi ? Attends, je t’explique.


Fin octobre, tu reçois un coup de fil :

-          Mademoiselle Brulon, une chronique dans notre journal, ça vous tente ?

Surprise. Temps de réflexion. Re-surprise. Blanc. Joie. Grosso modo, c’est la Macarena dans ton cœur. T’es comme une ouf, mais une petite voix  te conseille de te calmer. Tu vas gérer la situation façon premier rencard avec un mec.  Tu montres que t’es intéressée, tu te la joues digne, mystérieuse, souriante-mais-pas-trop.  Tu ne donnes pas tout. Pas tout de suite :

-          Oui pourquoi pas, il faut qu’on en discute.

 Tu raccroches. Ça, c’est du self-control mon pote ! Ton cerveau fait une pause de 3 secondes, puis tu cours comme une gazelle en surcharge pondérale dans le bureau de tes collègues.

-          Les meufs ! TMV me propose une chronique hebdomadaire dans ses colonnes ! 

Là, tu pousses un cri de Ninja castré, puis t’enchaines sans transition avec un semblant de moonwalk qui a le mérite de faire son petit effet. 

-          Ah bah c’est bien. Félicitations !

Et paf, elles retournent à leurs tableaux de bord et autres décimales. Attends ! T’as envie que la terre s’arrête de tourner, tout de suite maintenant. C’est TA journée ! Pas celle des tableaux de bord ! Toutefois, un coup de fil professionnel calmera ta fougue soudaine et tu attendras le soir avant de pouvoir re-danser le moonwalk. 

A la nuit tombée, certes, tu ondules le Mickaël Jackson qui est en toi devant les copines, mais une fois dans ton lit, c’est la panique. « 4 articles par mois : un par semaine, et cette fois-ci en tant que professionnelle. Ma grande, va falloir assurer ! Vie-chez-les-comptables+chroniques-pour-TMV+blog-à-maintenir+shopping+soirées-keupines.  Papa, maman, je n’y arriverai jamais ! »

Dans ta tête, c’est la course. « Et comment je vais faire pour trouver des sujets toutes les semaines. Et comment je vais arriver à être drôle même quand je n’ai pas envie parce-que-j’ai-mes-règles ! »
Du coup, tu chiales. Une réaction fichtrement féminine. Quand tu y penses, c’est dingue ! Tu as la chance de faire quelque chose qui t’a toujours tentée. Globalement dans ta vie tout se passe bien, mais tu chiales tout simplement parce que t’es une meuf et que de ce fait, t’es une chieuse.

INT-NUIT-DANS TON APPARTEMENT  

Installée devant ton ordi, c’est page blanche générale. Tu réfléchis à une solution.

« J’envoie un monochrome de Whiteman, c’est conceptuel ça, non ?  Non j’peux pas faire ça. C’est du foutage de gueule ! »

Alors tu galères. Tu tentes une phrase d’accroche, mais elle n’a d’accroche que le nœud coulant qu’elle t’inspire tellement tu es mauvaise. T’as envie d’appeler le patron de TMV et de lui dire qu’en fait t’es une arnaque sur pattes. Tu rechiales en tant que bonne vieille relou. 

Te vient alors l’idée de te mettre en mode « On s’en fout, je fais comme si j’écrivais à une pote mes déboires de bagnole » Ça marche à peu près, mais tu paniques à mort. Tu te répètes en boucle : « J’suis une arnaque, j’suis une arnaque : contactez Julien Courbet, vite ! ».

Attends, c’est pas tout ! Comment tu vas faire pour trouver des sujets ? Hein dis ? Comment tu vas faire 4 fois par mois ? 

Heureusement, tu peux toujours compter sur tes collègues et leurs tableaux de bord, sur tes copines et leurs galères pour te suggérer des idées. 

Et puis, finalement ta poisse légendaire qui te semblait être un bon frein à ton épanouissement devient ta force. Grâce à elle, niveau inspiration, tu vas pouvoir tenir jusqu’en 2040. Les gars, on est sauvé !


Petit message à mes lecteurs : tous les lundis vous retrouverez ma chronique de TMV sur mon blog, parce que vous n'avez pas tous la possibilité géographique de lire ce super, ce topissime, ce merveilleux (oui, je suis une vendue, m'en fous) hebdomadaire gratuit.